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Le traumatisme crânien de l'enfant


Le traumatisme crânien chez l’enfant peut avoir des conséquences dramatiques qui sont souvent méconnues et mal évaluées.

Contrairement à l’adulte, qui a déjà bénéficié d’apprentissage et de relations sociales avant son accident, l’enfant, adulte en devenir, doit poursuivre sa scolarité mais va rencontrer d’autant plus de difficultés que ses séquelles cognitives perturbent les processus d’apprentissage (troubles de l’attention, troubles de la mémoire…) et compliquent son intégration dans toute ses dimensions.

Pour autant, ces troubles, imputables au traumatisme crânien, ne doivent pas être minimisés ni imputer à tort à un prétendu état antérieur. De même, les besoins en aide humaine ne doivent pas être sous évalués au motif que l’enfant est nécessairement dépendant de ses parents.

Dans le cadre du processus indemnitaire, votre avocat s’attache donc à faire reconnaitre les préjudices qui découlent du traumatisme crânien.
Quand consolider un enfant traumatisé crânien ?

Si en général la consolidation d’une victime de traumatisme crânien est envisagée dans les trois ans de l’accident, pour les enfants, une consolidation trop précoce aurait des conséquences catastrophiques.

Il est en effet indispensable d’avoir le recul nécessaire pour évaluer les capacités scolaires et professionnelles, mais également l’autonomie de l’enfant dans les actes de la vie quotidienne.

Il convient notamment de ne pas se contenter des résultats scolaires d’un enfant pour apprécier ses capacités professionnelles futures, mais au contraire d’attendre qu’il ait pu être mis en situation professionnelle. De même, l’autonomie d’un adolescent ou jeune adulte évoluant au sein de la cellule familiale, présente et encadrante, peut être très différente lorsqu’il se retrouve seul.

Par ailleurs, les difficultés comportementales peuvent apparaitre à distance de l’accident, notamment à l’adolescence, et avoir un retentissement très important sur la vie quotidienne de l’enfant et sur ses capacités d’insertion.

Si l’état de santé de l’enfant est d’emblée gravissime (état végétatif chronique, état pauci relationnel, quadriplégie, tétraplégie), et même si l’accident s’est produit très jeune, la consolidation tardive n’a plus de sens puisqu’elle ne fait que différer l’indemnisation définitive alors qu’aucune évolution majeure ne peut raisonnablement être attendue.

Dans ce cas une consolidation plus précoce peut s’envisager en prenant soin de prévoir toutes les aides humaines et matérielles qui lui seront nécessaires pour vivre en toute sécurité et dignité.
"Sensible à la spécificité des séquelles du traumatisme crânien, je suis titulaire du DIU Évaluation des Traumatisés Crâniens et du DIU Traumatisme Crânien de l’Enfant et de l’Adolescent, Syndrome du Bébé Secoué."

Marie-Astrid Sauzeau-Libessart

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Le syndrome du bébé secoué


Chaque année, plusieurs centaines d’enfants sont victimes en France du syndrome du bébé secoué, définit par la HAS comme « un sous-ensemble des traumatismes crâniens infligés ou traumatismes crâniens non accidentels (TCNA), dans lequel c’est le secouement, seul ou associé à un impact, qui provoque le traumatisme crânio-cérébral. Les secousses en cause sont toujours violentes, produites le plus souvent par une saisie manuelle du thorax du bébé sous les aisselles ».
Le Syndrome du Bébé Secoué survient la plupart du temps chez un nourrisson de moins de 1 an et, dans 2/3 des cas, de moins de 6 mois. Les conséquences sont souvent dramatiques allant jusqu’à entrainer la mort de l’enfant.

Le diagnostic est indispensable pour éviter de nouveaux secouements, protéger l’enfant et lui permettre de faire valoir ses droits. Peu importe l’auteur des faits, si les secouements sont prouvés, l’enfant peut bénéficier d’une indemnisation grâce à la saisine de la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infraction.

Il est indispensable de vous faire assister dès le début de la procédure pour faire rapidement reconnaitre le droit à indemnisation de l’enfant et ainsi solliciter régulièrement des provisions pour faire face aux dépenses engendrées par le handicap (aide humaine, aides techniques, aménagement de la maison, achat d’un véhicule adapté, mise en place d’une scolarité adaptée…).